vidéos

Présentation

Yuja Wang, piano solo
Yuja Wang, concertos
Yuja Wang, musique de chambre
Oeuvres jouées par Chloe Chua
Oeuvres jouées par Shio Okui
Oeuvres diverses

Albéniz, Triana

Voir le commentaire:

Avant d'enregistrer ce splendide morceau pour l'album Fantasia, Yuja l'a joué à diverses occasions, et il a heureusement été enregistré lors d'un récital à l'été 2008. J'ai ajouté la partition et un " tableau " : en utilisant une fractale retravaillée, j'ai dessiné une sorte de mantille espagnole stylisée autour du visage de Yuja. Après tout, Triana est un quartier de Séville ! ?

Albéniz, Lavapiés

Voir le commentaire:

Un moment du récital de Yuja Wang à Paris, en avril 2022, capté par un téléphone portable. La qualité technique de la prise de son laisse évidemment à désirer, mais quelle vitalité, quel élan, quelle grâce ! Et la partition nous permet de voir que cette œuvre est à la liumite de l’injouable. Pourtant, qui le croirait, à entendre la magicienne Yuja ?

Albéniz, Malaga

Voir le commentaire:

Encore une merveille, tirée d’Iberia, le chef-d’œuvre d’Isaac Albéniz. Qui peut jouer cela avec autant de grâce et de vitalité tout à la fois ? Portée par son aisance technique absolue, Yuja peut écouter sereinement le chant de cette œuvre qui se joue sous ses doigts.

Albéniz, Malaga, Lavapiés

Voir le commentaire:

Voici un nouvel enregistrement avec un son de qualité cette fois, des deux pièces d’Albeniz que Yuja a programmées pour son récital de cette année 2022. Dans ces pièces tellement difficiles qu’on arrive à peine à les suivre sur la partition, elle a l’air de jouer, tout y mettant tellement de vie ! On peut admirer aussi ses contrastes d’intensité sonore, avec des forte d’une grande plénitude et des pianissimi d’une rare douceur. Petit détail amusant : dans Lavapiés, elle omet 4 mesures à partir de 6’ 39’’16’’’ et 8 mesures à partir de 7’00’’23’’’. Comme elle peut voir la partition, ces très légers raccourcis sont peut-être volontaires. Mystère .

Bach, Toccata BWV 911

Voir le commentaire:

Dans cette pièce, la première grande oeuvre de J,-S. Bach que Yuja Wang ait jouée en public, chaque note palpite de vie et la richesse de timbres est extraordinaire, malgré la médiocre qualité de la prise de son.

Beethoven, Sonate opus 31 n° 3

Voir le commentaire:

Interprétation enregistrée en juin 2021.

Beethoven, Sonate opus 106

Voir le commentaire:

Comment une œuvre très difficile, pour le pianiste et même pour l'auditeur, peut devenir claire et lumineuse. Énergie du premier mouvement, fièvre du deuxième, contemplation du troisième, souffrance et triomphe du quatrième - le triomphe même de la vie. Tout Beethoven est dans ce chef-d'œuvre, magistralement joué.

Brahms, 2 Ballades opus 10

Voir le commentaire:

Qui peut encore prétendre que Yuja Wang manque d'intériorité?

Brahms, Trois Intermezzi

Voir le commentaire:

Il s'agit de l'opus 119 n°2, de l'opus 117 n° 3 et le l'opus 118 n°5.

Brahms, Variations Haendel

Voir le commentaire:

Voici les Variations sur un thème de Haendel, de Johannes Brahms, jouées par Yuja Wang avec une pureté incomparable. J'ai joint le manuscrit du compositeur. On conçoit que ce fut un très gros travail, mais qui m'a valu la gratitude de la pianiste...

Brahms, Variations Paganini

Voir le commentaire:

Ces Variations, telles qu’elles sont jouées ici par Yuja Wang, ont une histoire, que vous pourrez lire au début de cet enregistrement. La version de Yuja Wang est unique, mais ses choix sont fidèles aux intentions de Brahms!

Chopin, 24 Préludes opus 28

Voir le commentaire:

Cette interprétation ne risque pas de se démoder : elle est extrêmement "fidèle" à la partition, rigoureuse et retenue. En même temps, elle est habitée par une vie intense. Chopin est à la fois respecté et revigoré. Mieux encore, Yuja nous offre une vraie vue d'ensemble de ces préludes. Les transitions de l'un à l'autre sont aussi "réfléchies" et aussi belles que les morceaux eux-mêmes. Admirons notamment le passage du septième au huitième prélude : ces deux pièces sont d'un esprit totalement différent. Yuja réussit à les fondre l'un dans l'autre de la manière la plus subtile.

Chopin, Trois Mazurkas

Voir le commentaire:

Il s'agit de l'opus 67, n° 4, de l'opus 30 n°4 et de l'opus 33 n° 4.

Chopin, Deuxième Sonate

Voir le commentaire:

Chopin si bien compris, si lyrique, si clair, si vrai, par une si jeune pianiste... et tant de lumière dans la douleur.

Chopin, Troisième Sonate

Voir le commentaire:

En hommage à la manière vivante, simple et subtile dont Yuja interprète Chopin, voici un enregistrement sonore accompagné de la partition et d'images où le visage de l'interprète émerge du visage de Chopin (peint par Delacroix), avant de s'y fondre à nouveau. Chaque mouvement présente un portrait différent. Il s'agit d'une tentative d'illustrer la symbiose entre le compositeur et son interprète !

Chopin, Valse opus 42

Voir le commentaire:

Cette œuvre de Chopin est l'une des plus gracieuses et des plus humoristiques qu'il ait jamais écrites : il contrecarre les trois temps de la valse en leur superposant à certains moments une "valse à deux temps" ! Bref, une œuvre malicieuse qui convient parfaitement à sa jeune interprète.

Debussy, 1ère Arabesque

Voir le commentaire:

Double hommage, à la partition de Debussy, à la maturité d'une enfant de 9 ans.

Fauré, Ballade opus 19

Voir le commentaire:

Il s'agit d'un enregistrement probablement réalisé avec un téléphone portable, sa qualité sonore et visuelle est donc moyenne. Mais même dans ces conditions, la clarté du jeu de Yuja reste extraordinaire. Notez qu'elle omet la dernière mesure de la page 13 et les 7 premières mesures de la page 14 (les passages concernés sont notés entre crochets rouges). Est-ce volontaire ou s'agit-il d'un trou de mémoire ? Peu importe, le morceau reste parfaitement cohérent. Elle a joué la version complète, en plus des deux concertos de Ravel, sur le CD paru en 2015.

Galuppi, Sonate en do majeur

Voir le commentaire:

Cette sonate composée aux environs de 1750 par le compositeur vénitien, ami de Goldoni, était souvent jouée par Michelangeli, pour lequel Yuja Wang professe une grande admiration.

Gluck, Ballet des ombres heureuses

Voir le commentaire:

Cette mélodie extraite d’Orphée et Eurydice de Gluck, est originellement jouée à la flûte. Sa pureté convient idéalement au jeu de Yuja, et à son émotion admirablement contrôlée. J’ai ajouté en surimpression un extrait de la chorégraphie que Pina Bausch a conçu pour cette mélodie. La synchronisation n’est pas parfaite, car le tempo de l’orchestre est très légèrement plus lent que celui de Yuja, mais il me semble que l’image et le son, tout de même, sont en harmonie.

*Kapustin, Nicolai, Toccatina

Voir le commentaire:

Kapustin, compositeur ukrainien, s'inspire du jazz, et cette petite pièce éblouissante est l'un des bis favoris de Yuja Wang.

*Kapustin, Nicolai, Variations opus 41

Voir le commentaire:

Il s'agit probablement d'un enregistrement réalisé avec un téléphone portable. Le son est médiocre et l'image est si instable au début que j'ai dû la flouter. Plus tard, j'ai essayé de ne flouter que la forêt de têtes qui gênait la vue... Mais je n'en suis pas moins reconnaissant à la personne qui a capturé ce moment précieux. La partie lente est jouée avec une délicatesse et une expressivité bien supérieures à celles de la version de Kapustin. Dans les parties rapides, la pulsation rythmique de ce "faux jazz" est magnifique, et la souveraineté technique de Yuja donne l'impression qu'elle joue une improvisation, plus réelle que la vraie

Ligeti, Deux études

Voir le commentaire:

L'image n'est pas de bonne qualité, mais la partition nous permet de voir la complexité rythmique diabolique de ces deux morceaux, ce qui n'empêche pas la pianiste de les jouer de manière simple et cristalline.

Ligeti, Deux autres études

Voir le commentaire:

Après avoir joué deux de ces Études en 2008, deux autres en 2019, Yuja Wang revient à Ligeti avec ces œuvres (Automne à Varsovie, l’Escalier du diable) qui sont à la fois d’une complexité rythmiques effrayante et d’un tragique poignant, surtout Automne à Varsovie. Y aura-t-il encore des gens pour prétendre que Yuja ne restitue pas ce tragique aussi bien que cette complexité ?

Ligeti, Deux autres études, version Verbier 2022

Voir le commentaire:

Automne à Varsovie, l’Escalier du diable, dans l’interprétation donnée à Verbier en 2022, dont la qualité sonore est bien supérieure à l’enregistrement pirate de Paris.

Ligeti, Deux autres études, version Vienne 2022

Voir le commentaire:

Interprétation enregistrée à Vienne en 2022. D'une intensité peut-être encore plus grande que les deux autres.

Liszt Feux follets

Voir le commentaire:

Une technique immaculée, et toute la grâce et la musicalité que cette œuvre requiert. On verra, sur cette vidéo, le feu follet qui court sur la partition, sur le rythme des notes...

*Liszt, Sonate

Voir le commentaire:

Le plus important de mes « refusés » de Youtube. Un enregistrement « historique » de Yuja : son interprétation de la Sonate en si mineur de Liszt, en 2008, à Verbier. La maturité, l’intelligence, la clarté, l’intégrité, et surtout l’intensité du jeu de la Yuja de 21 ans, son sens de la grande forme sont vraiment saisissants. L’édition de la partition est celle d’Alfred Cortot, avec ses longs commentaires, et qui est la préférée de Yuja Wang.

Marquez, Danzon n° 2

Voir le commentaire:

Une rareté, et un moment de joie, introduit par les mots de la pianiste, à Mexico le 6 octobre 2017. Il y a de très légères différences par rapport à la partition (qui est une transcription). La plus remarquable est l'intervention du violon.

Moszkowski, Étincelles

Voir le commentaire:

Cette petite pièce scintillante était souvent joueé par Horowitz, qui en proposait sa propre version, un peu raccourcie par rapport à l’original. C’est cette version que reprend Yuja, avec une très légère variante pour la conclusion. Elle a joué cette pièce en bis dans plusieurs récitals de 2010. Perfection absolue, joie de jouer… J’ai simplement rendu visibles les étincelles que la musique fait entendre.

Prokofiev, Sixième Sonate

Voir le commentaire:

C'est un terrible chef-d'œuvre de Prokofiev, "plein de bruit et de fureur". Pour lui donner toute sa force, il faut une précision absolue dans la violence, et une rigueur rythmique implacable. C'est ce que Yuja réussit, sans rien perdre en passion et en intensité.

Prokofiev, Toccata

Voir le commentaire:

Voici un exemple de la façon dont Yuja joue les œuvres " injouables " : avec la plus grande facilité, la plus grande précision et la plus grande intensité. La partition donne une idée de l'extrême difficulté de ce morceau.

Rachmaninov, Élégie

Voir le commentaire:

Une œuvre aussi émouvante que brève, très chopinienne. Ce petit montage est un hommage à l'œuvre... et à la pianiste. Elle allie la plus grande expressivité à la plus grande sobriété.

Rachmaninov, Moment musical opus 16, n°4

Voir le commentaire:

Cette pièce passionnée est la terreur des pianistes à cause de ses redoutables sauts aux deux mains simultanément (avant-dernière page de la partition). Yuja joue cela avec aisanse et fluidité, en maintenant la continuité du discours musical. Malheureusement, la qualité sonore de cet enregistrement est déplorable et le piano ressemble à un casserole. Mais la prestation de Yuja reste magnifique.

Rachmaninov, Polka de WR

Voir le commentaire:

C'est ainsi que Yuja, 19 ans, a joué ce morceau (WR signifie Wassily Rachmaninov, le père de Sergueï) : avec toute l'élégance et l'humour requis ! La partition montre que, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce morceau est très complexe, et qu'il est très difficile de faire ressortir la ligne principale, bref, de faire simple.

Rachmaninov-Mendelssohn, Le Songe d'une nuit d'été

Voir le commentaire:

Cette œuvre, qui doit être légère comme l'air, est horriblement difficile techniquement. Yuja parvient à la jouer avec le sourire, avec une perfection incroyable.

Ravel, Scarbo

Voir le commentaire:

Cette troisième pièce de Gaspard de la Nuit est un des sommets de la virtuosité pianistique. Jamais elle n'a été jouée avec une telle perfection, et de surcroît dans une prise sur le vif.

Ravel, Une barque sur l'océan

Voir le commentaire:

Cette troisième pièce des Miroirs a été composée entre 1904 et 1905. La houle est grandiose et les eaux sont pures...

Scarlatti, 4 Sonates

Voir le commentaire:

Quatre sonates de Domenico Scarlatti, dont la célèbre K 87, jouée avec la plus grande délicatesse, finesse et simplicité. Le risque est grand pour les pianistes de tomber dans le sentimentalisme ici. Yuja Wang n'y tombe jamais, mais exprime néanmoins toute la force émotionnelle de cette pièce.

Schönberg, Suite opus 25

Voir le commentaire:

Cette œuvre, qui a un siècle d’âge, reste ardue pour l’auditeur. Elle est la toute première qui soit écrite en langage intégralement dodécaphonique. À noter que les mouvements sont des danses (Gavotte, Musette, Gigue) auxquelles recourait souvent J.-S. Bach dans ses compositions. L’hommage à Bach est encore plus présent dans les quatre dernières notes de la série de base de l’œuvre : B-A-C-H. Pour maîtriser cette œuvre, en comprendre la structure, mais en exprimer aussi les qualités dansantes, Yuja se révèle parfaite.

Schönberg, Suite opus 25, Verbier, 2022

Voir le commentaire:

Yuja Wang joue la Suite opus 25 de Schönberg, à Verbier, 2022 La même œuvre que ci-dessus, mais dans une qualité sonore bien supérieure à celle de l’enregistrement pirate de Paris.

Schubert-Liszt, Aufenthalt

Voir le commentaire:

Ce lied est tiré du Schwanengesang, comme le Liebesbotschaft dont je propose aussi un enregistrement

Schubert-Liszt, Liebesbotschaft

Voir le commentaire:

Ce lied de Schubert transcrit pour le piano par Liszt est le premier du recueil Schwanengesang, le Chant du cygne, composé en 1828, la dernière année de la vie de Schubert. Liebesbotschaft, Message d'amour, est un poème de Ludwig Rellstab.

Schubert-Liszt, Trois lieder

Voir le commentaire:

Un quadruple chef-d'oeuvre. Ses auteurs: Goethe (et Stolberg pour "Auf dem Wasser zu singen"), Franz Schubert, Franz Liszt... et Yuja Wang.

Schumann, Études symphoniques

Voir le commentaire:

Oeuvre écrite entre 1834 et 1835. Comme toujours, la joie de Schumann est inquiétante, et ses triomphes douloureux.

Schumann, Kreisleriana

Voir le commentaire:

Schumann a composé cette œuvre en 1838, inspiré par l’amour qu’il vouait à Clara. Il la qualifie lui-même de musique bizarre et folle. Em tout cas, elle est extraordinairement mouvante et changeante, mais sa diversité haletante cache une profonde unité. Yuja a la plus vive conscience de cette unité, et, comme elle fait dans les Préludes de Chopin, réussit à merveille les transitions d’une pièce à l’autre, ou d’une atmosphère à l’autre. [Elle omet 14 mesures à partir de 5’46’’ et 13 mesures dès 9’ 06’’, sans doute afin d’éviter des répétitions trop lancinantes.]

Scriabine, Prélude pour la main gauche

Voir le commentaire:

Souffrant de la main droite, Scriabine a écrit cette oeuvre, suivie d'un Nocturne, pour la seule main gauche. Il fut même qualifié, après avoir joué ces oeuvres aux États-Unis, de Chopin de la main gauche.
(J'ai ajouté ici une petite barre rouge qui se déplace sur la partition, suivant le jeu de l'interprète.)

Scriabine, Préludes et Étude

Voir le commentaire:

Extrait du récital où Yuja joue la sixième sonate de Prokofiev, qui exige un toucher de fer et un rythme implacable. Ces pièces de Scriabine exigent un toucher de velours et un rubato subtil. Ces deux mondes sont opposés l'un à l'autre et Yuja Wang les habite avec le même bonheur et la même intensité.

Scriabine, Quatrième Sonate

Voir le commentaire:

Cette sonate a été composée en 1903. Elle est un ultime témoignage du "post-chopinisme" de Scriabine, qui dès la Sonate suivante, va explorer un monde nouveau.

Scriabine, Cinquième Sonate

Voir le commentaire:

C’est un document rare, que je me décide à (re)publier malgré ses défauts techniques : la qualité du son est très basse. En outre, il manque les 3 premières mesures et pratiquement toute la page 4 (difficile de savoir si c’est une coupure du réalisateur ou un trou de mémoire de Yuja !). Mais cette inteprétation, avec son énergie presque féroce, mérite vraiment d’être connue. Je l’avais déjà publiée voilà quelques années, l’ayant moi-même obtenue de la télévision suisse-italienne ; elle a été ensuite reprise par une autre chaîne Youtube. Je la republie quand même, cette fois avec la partition !

Stravinski, Petrouchka

Voir le commentaire:

Qui mieux que Yuja Wang est capable de ce mélange parfait de vitalité joyeuse et de précision cristalline, de classicisme et d'exubérance?

Tatum, Art, Tea for two

Voir le commentaire:

Cette version de Tea for Two de Vincent Youmans par Art Tatum a été transcrite sur partition, ce qui me permet de fournir celle-ci. La liberté du jazz au pur miroir du classicisme.

Tchaïkovsky, Pas de Quatre (le lac des cygnes)

Voir le commentaire:

Un chef-d'œuvre de clarté et de grâce. Et l'on découvre, en lisant la partition, que c'est terriblement difficile. Mais avec Yuja Wang, les cailloux du chemin deviennent autant d'étoiles.

Yuja, trois fois onze ans

Voir le commentaire:

Un petit hommage, en 2020, pour le trente-troisième anniversaire de Yuja Wang.

Adams, Concerto pour Yuja

Voir le commentaire:

Voici, avec la partition, le concerto que John Adams a écrit pour Yuja Wang. L'enregistrement est celui de la première. La pianiste montre plus que jamais son extraordinaire précision et sa vitalité.

Bartók, Concerto n° 1

Voir le commentaire:

Bartók a lui-même créé ce concerto en 1927, il y a presque cent ans. Sa modernité reste intacte. Cette œuvre apparemment rude, dans laquelle le piano est utilisé comme un instrument de percussion, est pourtant riche en subtilités et en poésie. Pour lui rendre justice, elle nécessite une extrême précision, notamment au niveau du rythme, mais doit aussi être habitée par une puissante pulsation rythmique. C'est éminemment le cas ici !

Bartók, Concerto n° 2

Voir le commentaire:

Composé en 1931, ce Deuxième concerto est une des œuvres les plus difficiles du répertoire. On ne le croirait pas en voyant Yuja jouer, mais on s’en convainc aisément en lisant la partition. Le mouvement médian propose un admirable dialogue entre le piano et les timbales, à la fois terrible et mystérieux.

Brahms, Premier Concerto

Voir le commentaire:

Une œuvre inspirée par le destin tragique de Schumann, mais en même temps pleine d'énergie juvénile et de beauté mélodique. La fusion avec l'orchestre est essentielle dans cette "symphonie avec piano obbligato". L'interprétation de Yuja Wang rend justice à tout cela.

Brahms, Deuxième Concerto

Voir le commentaire:

Voici, avec la partition complète, l'un des chefs-d'œuvre du concerto pour piano, dans une interprétation qui est l'un des chefs-d'œuvre de Yuja ! Profondeur dans le premier mouvement, énergie dans le deuxième, délicatesse rêveuse dans le troisième, légèreté papillonnante dans le quatrième. Et tout cela avec une vision de l'œuvre, une force de conviction qui entraîne tout l'orchestre, magnifique au demeurant.La partition montre la richesse et la complexité de la partie de piano, qui devient ici limpide.

Chopin, Deuxième Concerto

Voir le commentaire:

La critique ci-dessous est tirée d'un journal londonien, en... 1852, pour la pianiste Marie Pleyel (probablement la plus grande pianiste de son temps), et elle semble avoir été écrite pour cette interprétation du Concerto n° 2 de Chopin par Yuja !
" Son style est plein de feu et d'impétuosité, avec lesquels contrastent, quand il le faut, la plus grande délicatesse et le plus grand raffinement [...]. Nous avons entendu la plupart des "virtuoses" de renom, [...] mais aucun d'entre eux n'y est entré de plein pied et (sans prendre de libertés avec le texte) ne l'a exécuté avec une telle perfection que Marie Pleyel. Elle le joue [...] avec tant d'aisance et de nonchalance que son exécution, sans la beauté symétrique de la composition elle-même, aurait toutes les apparences d'une improvisation magistrale "

Falla, Nuits dans les jardins d'Espagne

Voir le commentaire:

Cette œuvre exige du pianiste délicatesse, poésie et précision. De la modestie aussi, car le piano n'est pas souvent au premier plan comme il peut l'être dans les grands concertos romantiques. Peu de pianistes possèdent toutes ces qualités au même degré que Yuja Wang.

Prokofiev, Concerto n° 2

Voir le commentaire:

Tragique, épuisant pour le pianiste, avec, dans le premier mouvement, la cadence la plus monstrueuse jamais écrite pour un concerto (voir notamment le passage noté "colossale" à partir de 8' 13'), un Presto hallucinant où il est impossible de respirer, un Intermezzo puissant et implacable, un Finale titanesque. Tout cela, Yuja le joue avec une aisance absolue, un élan magnifique, une clarté cristalline.

Prokofiev, Concerto n° 3

Voir le commentaire:

Voici l'une des versions de Yuja Wang, jouée à Verbier, du plus célèbre concerto pour piano de Prokofiev. La partition nous permet d'en mesurer la complexité et la difficulté. Mais Yuja le joue avec une aisance absolue. La joie des autres musiciens est remarquable : celle de la pianiste est communicative. L'image est malheureusement de qualité moyenne, si bien qu'elle ne peut parfois pas suivre la vitesse des mains...

Prokofiev, Concerto n° 5

Voir le commentaire:

Voici un concerto moins connu que les autres, mais débordant de vie et d'originalité. Notez que son troisième mouvement est peut-être une Toccata encore plus folle et féroce que la Toccata opus 11, que Yuja Wang joue également de manière incomparable.

Rachmaninov, 1er Concerto pour piano

Voir le commentaire:

Unissant la délicatesse à la puissance, Yuja Wang est une merveilleuse interprète de cette œuvre de jeunesse, généreusement romantique, de Rachmaninov. L’écriture de ce concerto est souvent touffue, mais Yuja parvient toujours à nous faire entendre toutes ses voix entremêlées.

*Rachmaninov, Deuxième Concerto (2011)

Voir le commentaire:

Malgré son romantisme passionné, pour ne pas dire déchaîné, cette œuvre possède une grande richesse formelle. Le jeu de Yuja Wang, d’une clarté incomparable, en exprime toute la passion mais en révèle aussi la structure rigoureuse.

Rachmaninov, Deuxième Concerto (2021)

Voir le commentaire:

Dix ans plus tard...

Rachmaninov, Troisième Concerto

Voir le commentaire:

Le Troisième Concerto de Rachmaninov a été composé en 1909 et créé la même année par le compositeur. C'est une oeuvre cyclique, complexe, le troisième mouvement reprenant des thèmes du premier.

*Ravel, Concerto pour la main gauche

Voir le commentaire:

Ce concerto (un "refusé" par Youtube) a été joué pour célébrer le centième anniversaire de l'armistice de 1918. C'est l'Orchestre philharmonique de Vienne qui a choisi d'en confier la partie soliste à Yuja Wang. La pureté ravélienne est ici à son comble, et ce n'est pas au détriment de l'expressivité.

Strauss, R., Burlesque en ré mineur

Voir le commentaire:

Cette œuvre de jeunesse de Richard Strauss est pleine de vitalité et d'humour. Elle convient admirablement à Yuja Wang, qui n'est pas moins admirable pour sa délicatesse dans les passages méditatifs de l'œuvre.

Tchaikovsky, 1er Concerto pour piano

Voir le commentaire:

Comment jouer cette œuvre célébrissime sans tomber dans le pathos (le péché mignon de Tchaïkovsky), mais en lui gardant cependant toute son expressivité ? Comment éviter la lourdeur sans perdre la force ? En jouant comme Yuja, avec une légéreté miraculeuse, associée à une musicalité profonde. L’œuvre a connu plusieurs versions. La version manuscrite de Tchaïkovsky, pour deux pianos, comporte tout au début du premier mouvement des accords arpégés (il arrive que Yuja joue cette version, mais pas ici) ; et dans le troisième mouvement (p. 68 du manuscrit) une légère différence avec la version jouée.

Tchaikovsky, 2e Concerto pour piano

Voir le commentaire:

À son très célèbre Premier Concerto, Tchaïkovsky préférait le Deuxième. Il est vrai que cette œuvre comporte de très beaux thèmes, et que son mouvement lent est très original : on dirait un Trio pour piano, violon et violoncelle, avec accompagnement d’orchestre. Nous avons le plaisir de fournir, de cette œuvre, la partition de la main de Tchaïkovsky. La version jouée ici comporte une très brève coupure dans le premier mouvement, et deux coupures un peu plus importantes dans les deux derniers mouvements. Mais elle est plus fidèle à la partition originale que la version souvent jouée d’Alexander Siloti, dont les coupures sont plus importantes. La musicalité et la pureté de son de Yuja Wang sont, ici comme ailleurs, incomparables.

Brahms, Quintette avec piano

Voir le commentaire:

Dans ce chef-d'œuvre de Brahms, le piano occupe une place absolument centrale (Brahms a d'abord écrit une autre version, simplement pour deux pianos). Yuja fait preuve d'un admirable sens de la musique de chambre et du dialogue avec les autres instruments, tout en assumant le rôle principal, modestement mais fermement.

Brahms, Sonate violon et piano n° 1

Voir le commentaire:

Cette sonate fut écrite en 1878-1879. Elle est placée sous le signe de la douceur et de la tendresse, presque d’un bout à l’autre. Cette interprétation d’une parfaite discrétion lui convient à merveille.

Brahms, Sonate violon et piano n° 2

Voir le commentaire:

Cette œuvre a été composée en 1886. Comme la Sonate n° 1, elle est empreinte de douceur et de lyrisme paisible. Les interprètes la jouent avec toute la délicatesse nécessaire.

Brahms, Sonate violon et piano n° 3

Voir le commentaire:

Composée à la même époque que la Sonate n° 2, c’est presque une Sonate pour piano avec accompagnement de violon. Inutile de dire que Yuja Wang y unit à la perfection la passion et la délicatesse.

Brahms, Scherzo de la Sonate FAE n° 3

Voir le commentaire:

La Sonate dite FAE (Frei Aber Einsam ; libre mais seul) a été écrite en 1853 par trois compositeurs différents et offerte au violoniste Joseph Joachim. Brahms, alors très jeune, fut chargé d’écrire le Scherzo, brillamment interprété en bis par Leonidas Kavakos et Yuja Wang.

Brahms, Trio opus 8 pour piano, violon et violoncelle

Voir le commentaire:

Cette œuvre a été composée en 1853-54 et révisée en 1891. Elle a donc à la fois l’énergie de la jeunesse et l’équilibre de la maturité. Quant à l’interprétation, il suffit d’écouter les première mesures jouées par Yuja : il est impossible d’être à la fois plus expressif et plus sobre, plus tendre et plus exact. Il en ira de même tout au long de l’œuvre. Certes, Yuja est bien entourée, mais elle conduit vraiment à son sommet l’art de chambriste.

Brahms, Deuxième Sonate pour clarinette et piano

Voir le commentaire:

Une œuvre intime de Brahms, contemporaine des dernières œuvres pour piano, et riche de la même intériorité.

Chopin, Sonate violoncelle et piano

Voir le commentaire:

La Sonate pour violoncelle de Chopin est un chef-d'œuvre négligé d'une extraordinaire richesse mélodique, harmonique et contrapuntique. On ne remerciera jamais assez Yuja de l'avoir inscrite à son répertoire, avec Gautier Capuçon. Il suffit d'écouter la première phrase du piano : c'est un miracle de limpidité et de délicatesse.

Debussy, Sonate pour violon et piano

Voir le commentaire:

Cette œuvre a été composée en 1917, alors que Debussy était tout près de la mort. Mais c’est une œuvre d’une extraordinaire liberté, qui a la légèreté d’une improvision, bondissante et changeante, et pourtant rigoureuse et précise. Inutile de dire que les deux interprètes en restituent l’esprit à la perfection

Debussy,Rhapsodie pour clarinette et piano

Voir le commentaire:

Debussy a composé cette œuvre en 1910, et destinée au concours de clarinette du Conservatoire de Paris. C’est une œuvre à la fois brillante et poétique, utilisant toutes les ressources de la clarinette. Le piano de la jeune Yuja (19 ans à l’époque de ce concert) l’accompagne à la perfection. Pour illustrer cet enregistrement audio, j’ai ajouté la partition et une série d’œuvres de Claude Monet, diverses « Vues du Parlement de Londres ».

Dvo?ák, 2 Danses slaves

Voir le commentaire:

Une œuvre pleine de grâce et d'énergie, avec un "primo" qui incarne la joie de jouer.

Grieg, Sonate violoncelle-piano

Voir le commentaire:

Edvard Grieg a composé cette Sonate en 1883. Il l'a créée la même année, tenant la partie de piano, le violoncelliste étant Friedrich Grützmacher.

Janá?ek, Leoš, Sonate pour piano et violon

Voir le commentaire:

Un pur chef-d'oeuvre de douleur. Une musique de sursauts, de ruptures, de tourments, de supplications. Mais aussi de tendresse, et qui s'achève dans une étrange paix.

Piazzola, Grand Tango

Voir le commentaire:

Sous son apparente simplicité, cette pièce est d'une grande complexité harmonique et rythmique. Mais surtout, c'est un morceau d'une magnifique vitalité. Et en matière de vitalité, il est difficile de faire mieux que Yuja Wang!

Rachmaninov, Sonate pour violoncelle et piano

Voir le commentaire:

Comme Lynn Harrell l'avait lui-même dit à Yuja Wang, la différence d'âge est sbolie dans la communion musicale...

Rachmaninov, Suite pour deux pianos opus 17

Voir le commentaire:

Cette suite est un chef-d’œuvre du genre. Outre sa beauté, elle est d’une grande subtilité rythmique et joue admirablement des contrastes entre la lenteur majestueuse des mélodies et la vitesse des ornements qui la mettent en valeur. On possède un autre enregistrement de cette œuvre avec Yuja Wang, accompagnée de Nicolaï Lugansky, à Verbier en 2017. De surcroît, cet enregistrement est en vidéo. Mais les tempi me paraissent trop rapides ; ce sont apparemment les tempi adoptés aujourd’hui par la plupart des interprètes (par exemple Lugansky-Rudenko, Argerich-Freire). À ma connaissance, il faut remonter aux années 1940 pour trouver des tempi moins rapides (Gillels-Hak, 1946 et Goldenweiser-Ginzburg, 1948). Heureusement, les tempi choisis par Yuja Wang et Marc-André Hamelin en 2009, ni trop rapides ni trop lents, me semblent rendre justice à cette œuvre envoûtante. J’ai illustré chacun des mouvements par un tableau d’un peintre russe méconnu en Occident, Arkhip Ivanovitch Kouïndji, dont l’univers me semble consonner avec celui de Rachmaninov.

Ravel, Habanera

Voir le commentaire:

Une des transcriptions réalisées à partir d'une pièce écrite en 1909 pour piano et voix.

Ravel, Sonate posthume

Voir le commentaire:

C'est une oeuvre de jeunesse (Ravel était âgé de 22 ans). On y trouve d'infimes traces d'alanguissement. L'oeuvre est pourtant déjà très originale et subtile, faite pour ces deux interprètes "classiques".

Schubert, Fantaisie piano-violon

Voir le commentaire:

Une des ultimes oeuvres de Schubert, composée en décembre 1827 et créée l'année suivante.
J'ai illustré les différentes sections de l'oeuvre avec de légers changements de couleur de l'image (le monument Schubert à Leipzig et le portrait des deux interprètes.

*Smetana, Sonate 8 mains

Voir le commentaire:

Ce "refusé" de Youtube est une oeuvre pleine de vigueur et d'enthousiasme, pour un ensemble plutôt rare. Elle date de 1845 et a été publiée pour la première fois en 1906, bien après la mort du compositeur.

Strauss, Richard, Sonate violon-piano

Voir le commentaire:

Cette oeuvre de jeunesse de Richard Strauss a des langueurs "Art nouveau", mais une belle énergie, et le thème de son troisième mouvement fait plus qu'esquisser celui de "Don Juan".

Stravinsky, Pulcinella

Voir le commentaire:

S'il ne semble pas exister d'enregistrement de la Sonate Arpeggione de Yuja Wang et Lynn Harrell, il existe, heureusement, un enregistrement (uniquement sonore) de Pulcinella de Stravinsky ! Il a été réalisé le 18 juillet 2007, au New Mexico Museum of Art de Santa Fe.

Yuja en répétition avec Lynn Harrell

Voir le commentaire:

Pour nous consoler (ou pour nous faire regretter davantage) de ne pas avoir l'enregistrement complet de la Sonate Arpeggione, chef-d'oeuvre de Schubert, par Lynn Harrell et Yuja Wang, deux extraits d'une répétition à Verbier, en 2008, avec la partition, suivis d'un extrait de Pulcinella de Stravinsky... J'ai indiqué sur la partition le début de chaque extrait, avec une flèche rouge. Et un détail mystérieux : la partition que Yuja regarde entre 2'19'' et 2'25'' n'est ni de Schubert ni de Stravinsky : c'est la cinquième des Variations Paganini de Brahms, variations qu'elle jouera à Verbier l'année suivante !

Tchaïkovsky, Trio opus 50

Voir le commentaire:

Cette œuvre écrite en hommage funèbre à Nicolas Rubinstein est très schumanienne, avec ses éruptions de joie forcée, qui préparent le retour du désespoir. Malgré quelques longueurs, elle emporte l’adhésion par sa puissance émotive. Les admirateurs de Yuja ne pourront s’empêcher d’y apprécier la souplesse de son jeu lorsqu’elle est dans un rôle d’accompagnement, et l’exquise beauté des passages offerts au pisno seul (le thème du deuxième mouvement, et une mazurka très chopinienne dans la 10e variation).

Chausson, Poème opus 25

Voir le commentaire:

La qualité et la beauté du son de Chloe Chua, 14 ans, dans cette sublime élégie, sont extraordinaires. Chloe fait admirablement chanter son Guarneri, qui a trois siècles de plus qu'elle...

Gershwin, It Ain't Necessarily So

Voir le commentaire:

Cette mélodie de Gershwin a toute une histoire. Dans Porgy and Bess, elle est chantée par un trafiquant de drogue qui met cyniquement en question les affirmations de la Bible. Or la mélodie ressemble de très près à celle d’une bénédiction juive précédant la lecture de la Thora. Le texte comme la musique sont donc ironiques, sinon même blasphématoires. Mais ce qui domine en elle, c’est l’élan vital qui habite toute l’œuvre de Gershwin. C’est sans doute à cause de cette élan, plus que de son ironie caustique, que Heifetz, ami de Gershwin, a imaginé cette transcription. Chloe la joue avec autant d’aisance que de sens du rythme, et surtout, avec une si belle délicatesse.

Massenet, Méditation de Thaïs

Voir le commentaire:

La fameuse Méditation de Thaïs est extraite de l’opéra de Jules Massenet, lui-même inspiré par un roman d’Anatole France, et créé en 1894. Cette pièce est originellement pour violon solo, et doit exprimer l’élévation de l’âme de l’héroïne. L’atmosphère de ce morceau, comme de l’œuvre entière, est « sulpicienne » et pourrait aisément sombrer dans la sentimentalité. Chloe la joue avec la simplicité de son âge, sans aucun pathos, mais on est saisi par la beauté veloutée du son de son violon. J’ai mis en évidence visuelle, tout au long de la partition, la partie de violon solo.

Mendelssohn, Concerto pour violon

Voir le commentaire:

Ce chef-d’œuvre de la maturité du compositeur a été créé en 1845 par le violoniste Ferdinand David. Deux ans plus tard, le jeune Joseph Joachim, alors âgé de 14 ans, le joua devant Mendelssohn, qui devait mourir quelques semaines plus tard. Chloe avait deux ans de moins que Joachim lorsqu’elle l’a joué pour cet enregistrement. Au-delà de sa maîtrise technique, elle y met autant de finesse que de spontanéité et de simplicité. Sa sonorité manque peut-être encore d’ampleur, mais que de justesse et de grâce!

Mozart, Concerto n°2 pour violon et orchestre KV 211

Voir le commentaire:

Ce concerto, écrit en 1775, est plein de légéreté et de grâce. Il relève du « style galant », avec un orchestre d’une extrême discrétion, si bien que le violon solo est constamment « à découvert ». Il convient admirablement à Chloe qui le joue avec la simplicité et la clarté requises. Les cadences (pour le premier mouvement, de 7’38’’ à 9’08’’ ; pour le deuxième mouvement, de 16’19’’-17’45’’) ont été écrites par Robert Levin (ancien élève de Nadia Boulanger), sans vain excès de virtuosité, dans l’esprit de Mozart. Chloe a eu raison de les choisir, et les joue avec la plus grande pureté.

Vaughan Williams, The Lark Ascending

Voir le commentaire:

Cette œuvre de Ralph Vaughan Williams a été inspirée par le poème du même nom écrit en 1881 par George Meredith. Le compositeur ne savait pas qu'il avait écrit cette œuvre spécialement pour Chloé, mais nous le savons. Cette jeune artiste, qui l'interprète exactement cent ans après sa création, mérite incontestablement la couronne d'étoiles que le public lui offre à la fin du concert.

Wagner, Romance

Voir le commentaire:

Chloe Chua joue Richard Wagner Pour ceux qu’effraie les immenses opéras de Wagner, voici une œuvre très brève de ce compositeur, écrite pour le piano en 1861, c’est-à-dire très peu après Tristan et Isolde. On entend dans cette pièce un écho tout à fait perceptible des élans tristaniens. Sa transcription pour violon et piano nous révèle toute sa beauté, grâce au son si pur de Chloe.

Ysaÿe, Ballade (3e Sonate pour violon seul)

Voir le commentaire:

Une telle amplitude, une telle beauté de son, une telle autorité, dans ce chef-d'œuvre austère et passionné, est vraiment admirable. Et cela, à 14 ans à peine!

Chopin, Sonate n° 3 opus 58

Voir le commentaire:

Après l'interprétation pure et profonde de Yuja Wang, voici, celle, lumineuse et sensible, de Shio Okui.

Couperin, les Roseaux

Voir le commentaire:

J’ai fait une comparaison entre cette interprétation et celle de deux grands pianistes : Sokolov et Alicia de Larrocha. Toutes les deux sont belles, mais Sokolov adopte un tempo légèrement trop rapide à mon goût (comme le fait Blandine Verlet au clavecin), et Alicia de Larrocha choisit un jeu piqué, presque sec, ce que je trouve regrettable. Shio joue cette œuvre dans un tempo qui en révèle.les beautés sans tomber dans la langueur, avec autant de simplicité que de grâce.

Mendelssohn-Rachmaninov, Scherzo du Songe d'une nuit d'été

Voir le commentaire:

Une pièce que peu de pianistes mettent à leur répertoire. Shio marche ici sur les traces de Yuja Wang, qui en avait donné en 2008 une saisissante interprétation. Shio choisit un tenmpo légèrement moins rapide, mais son interprétation est à nouveau pleine de grâce. Elle est à Yuja ce que l'air est au feu.

Ravel, Ondine, de Gaspard de la Nuit

Voir le commentaire:

Ondine par elle-même!

Schumann, Variations Abegg, opus 1

Voir le commentaire:

Fermez les yeux: parviendrez-vous à croire que vous entendez une fillette de dix ans? C'est en 2014 que la pianiste enfant a interprété cette oeuvre de Schumann. La virtuosité et la clarté de son jeu sont absolument confondantes. Mais les petits prodiges ne sont pas si rares. Ce qui est plus rare, c'est la justesse expressive et la musicalité dont l'enfant Shio fait preuve. Si la jeune fille d'aujourd'hui développe de magnifiques dons artistiques, ceux-ci étaient présents dès le début. Et son interprétation de l'oeuvre de Schumann, ingénue et scintillante, n'est pas indigne de celle d'un pianiste adulte.

Schumann, Carnaval opus 9

Voir le commentaire:

Cette œuvre brillante et brûlante, enthousiaste et douloureuse, cache de nombreuses allusions à la vie de son compositeur. La plus mystérieuse, ce sont le « Sphinxes » qui figurent juste après la pièce « Réplique ». Quatre notes isolées, puis trois, puis à nouveau quatre, qui sonnent de la manière la plus étrange. En réalité, il s’agit de lettres-notes, dans la notation musicale allemande, et qui font allusion à la fois à la ville natale d’une aimée de Schumann et au nom du compositeur lui-même . D’habitude on ne joue pas ces notes. Un seul pianiste, à ma connaissance, a fait exception à cette règle : Rachmaninov, dans son fabuleux enregistrement de 1929. Mais il ne joue pas ces notes seules. Il les double à l’octave et les accompagne d’un trémolo sinistre. Audace de compositeur ! C’est une heureuse surprise d’entendre que, près de cent ans après cet enregistrement historique, Shio Okui choisisse elle aussi de faire entendre ces Sphinxes – et de jouer ces notes mystérieuses telles qu’elles sont écrites par Schumann, révélant une structure cachée et fragile de ce Carnaval si énigmatique, que par ailleurs elle joue magnifiquement, avec le lumineux et souple élan de la jeunesse. Encore un mot : je suis heureux de publier sous les auspices de cette jeune interprète l’œuvre qui a inspiré le titre de ma chaîne, Eusebius et Florestan. .

Chopin, 4 Ballades (M. de Valmalète)

Voir le commentaire:

Madeleine de Valmalète (1899-1999 !) a enregistré ce disque vinyle en 1977, à l'âge de 78 ans. Son interprétation des Ballades est parmi les plus belles. Cette pianiste mérite d’être redécouverte.

Blumenfeld, Étude de concert opus 24

Voir le commentaire:

Felix Blumenfeld (1863-1931), pianiste, compositeur et chef d’orchestre (par ailleurs oncle de Heinrich Neuhaus et cousin germain de Karol Szymanowski) mérite d’être mieux connu. Son Étude de concert opus 24 est un chef-d’œuvre post-romantique, et un exemple admirable de « grand piano ». Vladimir Belov, qui fut son élève, un grand pianiste injustement oublié, donne de cette œuvre une interprétation flamboyante et tragique (la fin et marquée « disperato »).